Depuis le 30 janvier, j’ai été associé avec quelques autres parlementaires à la concertation mise en place par la Ministre Bérangère Couillard sur l’éventualité d’une consigne pour les bouteilles plastiques. Il s’agit d’atteindre nos objectifs de réduction de moitié d’ici 2030 et d’interdiction en 2040 des emballages à usage unique. Plusieurs scénarios s’y discutent : consigne pour recyclage, consigne pour réemploi, ou maintien du statu quo ?
Avec les collectivités en charge de la gestion des déchets, nombre d’associations et la commission développement durable du Sénat, j’estime qu’une « consigne pour recyclage » qui ne réduirait absolument pas la production et la pollution plastique serait une fausse solution. Ce dispositif, prôné par certains industriels, pérenniserait la bouteille jetable à usage unique, impacterait le pouvoir d’achat, compliquerait le geste de tri, déstabiliserait la gestion du tri par les collectivités. Manifestement, cette concertation patine : le sort des bouteilles plastiques serait tranché, nous dit-on, cet automne.
Pour parvenir à nos objectifs, le réemploi sera incontournable. Actuellement, 4,5% des emballages de boissons et 10% des emballages en verre mis en marché sont réemployés. Vertueuse pour le climat, la biodiversité, l’économie locale, cette pratique, qui n’a jamais été abandonnée en Alsace, y permet la circulation de 25 millions de bouteilles en verre consignées chaque année ! L’annonce le 22 juin d’une relance nationale de la consigne des emballages en verre, en vue de sa généralisation d’ici deux ans, va bien sûr dans le bon sens.