Le projet de loi relatif à l’industrie verte n’est assurément pas le vecteur structurant de la décarbonation de notre appareil productif, de sa capacité à avoir une gestion durable des ressources, à enrayer la destruction des écosystèmes et à déployer les productions et les technologies de la transition écologique. Il s’agit plus prosaïquement pour le gouvernement de faciliter quelques grands projets, qu’ils soient écologiques ou non d’ailleurs, de rapatrier quelques activités industrielles, et d’accélérer les procédures en rognant encore sur la consultation citoyenne.
J’ai pourtant réussi à mettre dans ce texte au Sénat un levier déterminant pour l’économie circulaire en faisant voter mon amendement pour des « Projets Territoriaux d’Industrie Circulaire », démarche volontaire de contractualisation sur un territoire précis entre les collectivités locales, des entreprises, des associations et l’État pour mener à bien des projets concrets, à l’instar de la démarche similaire des Projets Alimentaires Territoriaux.
Faire confiance aux territoires n’est pas la marque de ce gouvernement qui a fait supprimer ce nouvel article par sa majorité au Palais Bourbon. Je reviendrai sur cette idée, saluée largement par nombre d’acteurs de l’économie circulaire, en déposant une Proposition de Loi.