Communiqué de presse du 12 février 2025
J’ai fait adopter aujourd’hui ma résolution européenne refusant l’afflux de camions très lourds de 44 tonnes en transit et aux facilités envisagées pour les méga-camions jusqu’à 60 tonnes et 25 mètres en trafic international.
Un projet de directive européenne contient ces évolutions néfastes : le Sénat, par sa commission des affaires européennes, vient d’affirmer clairement sa désapprobation.
Ouvrir notre pays au transit international des camions de 44 tonnes, ce serait un doublement de ce trafic : pour notre couloir alsacien, le sillon rhodanien, l’axe France-Espagne, ce serait totalement insupportable.
L’essentiel de la dégradation des chaussées et des ouvrages résulte des camions : l’État et les collectivités gestionnaires ne peuvent assumer les surcoûts considérables d’entretien qu’entrainerait une telle libéralisation.
Une telle massification du fret routier ne peut prétendre contribuer à l’optimisation énergétique et à la décarbonation. Certes il y aurait plus de marchandises pour un véhicule, mais une motorisation plus puissante et rien n’indique qu’il y aurait une réduction effective du trafic.
Pour économiser l’énergie et décarboner dans le transport de marchandises, la vraie solution c’est de transférer une large part du fret routier vers le rail et le fluvial (une part de 30% d’ici 2030 et de 50% d’ici 2050 selon les objectifs européens), c’est de renforcer la dynamique engagée du transport combiné (il s’agit pour la France d’avoir triplé celui-ci en 2030).
Par leur vote unanime, nos collègues, ont suivi les préconisations qu’avec ma co-rapporteure Pascale Gruny j’ai proposées à l’issue d’une phase approfondie d’auditions.
La priorité doit être au développement du fret non-routier : ce projet de directive compromettrait les efforts en faveur du report vers des modes plus écologiques. La résolution qui vient d’être adoptée le rappelle avec vigueur !
