Aéroport d’Entzheim : nuisances sonores nocturnes

J’ai été interpellé par l’UFNASE (Union fédérale contre les nuisances de l’aéroport de Strasbourg-Entzheim) sur les vols de nuit qui engendrent d’importantes nuisances sonores pour les riverains de l’aéroport. Voici l’article que France 3 Alsace a consacré au sujet.

L’Union fédérale contre les nuisances de l’aéroport de Strasbourg-Entzheim (UFNASE) a décidé de passer à la vitesse supérieure: elle demande qu’un arrêté ministériel soit pris pour lutter contre les nuisances nocturnes provoquées par l’aéroport. Trop, c’est trop: « Un protocole d’accord sur les vols de nuit a été signé en 2019 par notre association, la direction de l’aéroport et les représentants des maires, explique Francis Rohmer, président de l’UFNASE. Cet accord interdit les décollages entre 23h30 et 6h, et les atterrissages entre minuit et 6h du matin. Mais ça n’est absolument pas respecté. »

L’UFNASE tape du poing sur la table, chiffres à l’appui. En 2024, l’association a comptabilisé 198 vols entre minuit et six heures du matin, contre 146 en 2023, 106 en 2022, et 86 en 2021. Une tendance qui fait bondir Francis Rohmer: « Cela n’est pas acceptable. C’est de pire en pire. Certains vols sont programmés pour des atterrissages à 23h55, alors évidemment au moindre retard, le protocole n’est pas respecté. Surtout lorsque ce sont des vols de la compagnie Volotea qui ont une cadence effrénée dans la journée, et qui en multipliant les vols quotidiens multiplient les possibilités de retard. »

« Ce protocole est basé sur la bonne volonté de chacun, insiste Jacques Fernique, sénateur du Bas-Rhin et membre du groupe Ecologiste. On voit bien que cet engagement mutuel ne marche pas. J’ai interpellé le ministre des transports à ce sujet au mois de janvier. Il faut un arrêté ministériel. Je soutiens complètement la démarche de l’UFNASE. Les riverains souffrent de nuisances sonores importantes, notamment la nuit. Ils se sentent lésés par un protocole qui n’a pas tenu ses promesses. »

Que changerait un arrêté ministériel ? « Beaucoup de choses », selon le président de l’UFNASE. Des sanctions financières seraient prises envers les compagnies qui ne respectent pas les horaires nocturnes : entre 30 000 et 40 000 euros d’amende par vol. « Comme à Bâle-Mulhouse, mais aussi Nantes, Beauvais ou encore l’aéroport de Lyon-Bron. Une précision : cet arrêté ne changerait en rien l’activité « normale » de l’aéroport. » Et les vols de nécessité publique, sanitaires ainsi que ceux de la sécurité civile resteraient évidemment autorisés quelle que soit l’heure. 

Soutien des élus

Ce type de mesure doit être validée par l’ACNUSA, l’autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires. Un dossier sera déposé mi-mars. « Nous attendons le plus de soutien possible de la part de tous les élus, et notamment les maires concernés, insiste Francis Rohmer. Plusieurs rencontres sont prévues afin d’en discuter. »

Françoise Buffet, députée de la quatrième circonscription du Bas-Rhin (Ensemble pour la République), n’y est pas opposée: « Il y a un équilibre à trouver entre activité économique et nuisances. Il faut un accord avec les élus, qui doivent prendre des positions claires, ça me paraît légitime. Il faut trouver des compromis. J’estime que la démarche de l’UFNASE est légitime. » Les élus devront donc faire pencher la balance avant que le dossier ne soit déposé auprès de l’autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires. 

Article d’Isabelle Michel publié le 18/02/2025 disponible ici

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