La proposition de loi visant à permettre aux véhicules de collection de circuler dans les Zones à Faibles Emissions mobilités (ZFE-m) a été adoptée au Sénat le 11 mars 2021, bien que le Groupe Ecologiste – Solidarité & Territoires n’ait pas voté le texte.
Non seulement l’impératif doit constituer la lutte contre la pollution de l’air et ses conséquences sanitaires désastreuses, mais une telle dérogation est déjà prévue par voie réglementaire, donc totalement inutile. Ce sujet aura en tout cas, fait couler beaucoup d’encre.
Véhicules de collection : le Sénat propose une vignette « historique »
Par Le Figaro avec AFP – Publié le 11/03/2021 – SEBASTIEN BOZON / AFP
Le Sénat a voté jeudi une proposition de loi centriste visant à créer une vignette « historique » pour les véhicules de collection.
Delage ou 2 CV : le Sénat a voté jeudi une proposition de loi centriste visant à créer une vignette « historique » pour les véhicules de collection, afin de leur permettre de circuler dans les zones limitant la circulation des véhicules les plus polluants. Le texte, adopté à main levée en première lecture malgré un avis défavorable du gouvernement, a toutefois peu de chances de prospérer à l’Assemblée nationale.
Le gouvernement souhaite « préserver » ces véhicules et qu’ils puissent circuler, a indiqué le ministre chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari, mais les dispositions proposées relèvent du « réglementaire ». Le ministre a confirmé travailler avec la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE), notamment pour mieux définir les véhicules de collection. Il a encore souligné que les zones à faibles émissions (les ZFE) « prévoient toutes des dérogations ». « Mais, demain, qu’en sera-t-il ? », a demandé l’auteur de la proposition de loi Jean-Pierre Moga qui défend un « patrimoine industriel ».
La passion des véhicules de collection, partagée par 250.000 collectionneurs, « n’a rien d’élitiste », a-t-il assuré, citant l’exemple de la « 4 chevaux Renault » à prix « modique ». « Il faut donner un cadre législatif à cette passion, afin que ce passé si riche ait un avenir, car si ces véhicules ne peuvent rouler, ce patrimoine s’étiolera avant de disparaître », a plaidé Gérard Longuet (LR). « On est heureux Nationale 7 », a renchéri Nadia Sollogoub (centriste) avançant un argument « touristique ». « N’oublions pas que certains de nos concitoyens ne peuvent plus prendre une voiture, trop polluante, pour aller travailler », a rappelé de son côté Jean-Claude Requier (RDSE à majorité radicale).
Pour l’écologiste Jacques Fernique, vantant le modèle allemand, il est « possible de bien cadrer, sans créer d’effet d’aubaine, et par là de concilier lutte contre la pollution et maintien d’une culture populaire ». « Malheureusement, cette proposition de loi n’emprunte pas la bonne voie », a-t-il jugé. Et de conclure en invoquant la chanson de Charles Trenet « A la porte du garage ». « Trenet était prophétique, oui vivement que dans les ZFE, apaisées et respirables, les vélos rencontrent, parfois, une poétique voiture d’époque ‘en freinant bien, pour ne pas (la) dépasser’ ».
Véhicules de collection : la liberté de rouler avec une vignette « historique »
Ne répondant plus à aucune norme actuelle, les voitures anciennes pourraient continuer à sortir légalement des garages avec cette proposition du Sénat très discutée.
Le Point Auto avec AFP – Publié le 12/03/2021
Ne pas confondre voiture ancienne et voiture vétuste. Alors que les secondes sont traquées par des normes de plus en plus contraignantes, érigeant en système l’obsolescence programmée, les premières, faisant partie du patrimoine vivant, doivent continuer à subsister. Et, pour cela, à vivre et donc à rouler en dépit des normes de sécurité et environnementales toujours plus restrictives. S’inspirant des règles de protection des chefs-d’œuvre en péril, les sénateurs se sont justement penchés sur le cas des voitures de collection, dont les amateurs français détiennent quelques Jocondes, mais pas seulement.
Delage ou 2 CV, peu importe la forme, pourvu que le fond historique soit là. Convaincu du bien-fondé d’une protection de ces véritables objets d’art, reflets du XXe siècle, le Sénat a voté jeudi une proposition de loi centriste visant à créer une vignette « historique » pour les véhicules de collection. Elle leur conserverait ouvertes et accessibles les zones limitant la circulation des véhicules les plus polluants.
Le texte, adopté à main levée en première lecture malgré un avis défavorable du gouvernement, aurait toutefois peu de chances de prospérer à l’Assemblée nationale. Les adversaires de l’idée opposent que, sous couvert de collection, des voitures de standing pourraient rouler en contournant les lois.
Le gouvernement souhaite « préserver » ces véhicules et qu’ils puissent circuler, a néanmoins indiqué le ministre chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari, mais les dispositions proposées relèvent du « réglementaire », estime-t-il. Le ministre a confirmé travailler avec la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE), notamment pour mieux définir les véhicules de collection. Il a encore souligné que les zones à faibles émissions (les ZFE) « prévoient toutes des dérogations ».
Plus de passionnés que d’investisseurs
« Mais, demain, qu’en sera-t-il ? », a demandé l’auteur de la proposition de loi, Jean-Pierre Moga, qui défend un « patrimoine industriel ». La passion des véhicules de collection, partagée par 250 000 collectionneurs, « n’a rien d’élitiste », a-t-il assuré, citant l’exemple de la « 4 chevaux Renault » à prix « modique ».
« Il faut donner un cadre législatif à cette passion, afin que ce passé si riche ait un avenir, car si ces véhicules ne peuvent rouler, ce patrimoine s’étiolera avant de disparaître », a plaidé Gérard Longuet (LR). « On est heureux nationale 7 », a renchéri Nadia Sollogoub (centriste) avançant un argument « touristique ».
« N’oublions pas que certains de nos concitoyens ne peuvent plus prendre une voiture, trop polluante, pour aller travailler », a rappelé de son côté Jean-Claude Requier (RDSE à majorité radicale).
Pour l’écologiste Jacques Fernique, vantant le modèle allemand, il est « possible de bien cadrer, sans créer d’effet d’aubaine, et par là de concilier lutte contre la pollution et maintien d’une culture populaire ». « Malheureusement, cette proposition de loi n’emprunte pas la bonne voie », a-t-il jugé.
Et de conclure en invoquant la chanson de Charles Trenet « À la porte du garage ». « Trenet était prophétique, oui, vivement que dans les ZFE, apaisées et respirables, les vélos rencontrent, parfois, une poétique voiture d’époque “en freinant bien, pour ne pas [la] dépasser” ».
Véhicules de collection : le Sénat propose une vignette « historique »
Par Pierre H. Publié le 12 mars 2021
Le Sénat a voté une proposition de loi visant à créer une vignette « historique » pour permettre aux véhicules de collection de circuler librement dans les zones limitant les voitures polluantes.
Malgré un avis défavorable du gouvernement, le texte a été adopté à main levée en première lecture. Néanmoins, il a très peu de chances de prospérer une fois arrivé à l’Assemblée nationale.
Le gouvernement souhaite « préserver » ces anciens véhicules et qu’ils puissent circuler, a indiqué le ministre chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari, mais les dispositions proposées relèvent du « réglementaire ». Le ministre a confirmé travailler avec la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE), pour notamment mieux définir les véhicules de collection.
Des véhicules anciens qui n’ont rien d’élitiste
Il a encore souligné que les zones à faibles émissions (les ZFE) « prévoient toutes des dérogations ». « Mais, demain, qu’en sera-t-il? », a demandé l’auteur de la proposition de loi Jean-Pierre Moga qui défend un « patrimoine industriel ». Avant d’ajouter : « La passion des véhicules de collection, partagée par 250.000 collectionneurs, « n’a rien d’élitiste » en citant l’exemple de la « 4 chevaux Renault » que l’on retrouve à prix « modique ».
« N’oublions pas que certains de nos concitoyens ne peuvent plus prendre une voiture, trop polluante, pour aller travailler », a rappelé Jean-Claude Requier (RDSE à majorité radicale).
L’idée est de pouvoir concilier pollution et culture populaire
Pour l’écologiste Jacques Fernique, qui vante le modèle allemand, il est « possible de bien cadrer, sans créer d’effet d’aubaine, et par là de concilier lutte contre la pollution et maintien d’une culture populaire ». « Malheureusement, cette proposition de loi n’emprunte pas la bonne voie », a-t-il jugé.
Et de conclure en invoquant la chanson de Charles Trenet A la porte du garage. « Trenet était prophétique, oui vivement que dans les ZFE, apaisées et respirables, les vélos rencontrent, parfois, une poétique voiture d’époque « en freinant bien, pour ne pas (la) dépasser » ».