Dans le prolongement de ma participation au rapport sénatorial sur les fonds marins, j’ai constaté les incohérences et la duplicité de la politique gouvernementale en matière de pêche. Dans une question au gouvernement en avril (voir ici), j’ai dénoncé la supercherie d’Hervé Berville, Ministre de la Mer : celui-ci prétend défendre la petite pêche mais refuse catégoriquement d’interdire le chalutage de fond dans les aires marines protégées. Pire encore : il prétend, à tort, avoir fait plier la Commission européenne à ce sujet.
À Bruxelles comme à Paris, le gouvernement protège une pêche industrielle court-termiste et dans le même temps, il s’oppose aux demandes de nos artisans pêcheurs.
Quelle crédibilité à prétendre défendre la petite pêche tout en laissant des chalutiers géants détruire la pêche côtière ? Interdire le chalutage de fond dans les aires marines protégées permettrait de mieux préserver ces zones, qui seraient plus riches en poissons si les pêcheurs n’y subissaient pas la concurrence des chalutiers.
Les dauphins pâtissent aussi de cette politique et d’une législation permissive : chaque année en France, des centaines de dauphins sont retrouvés échoués sur les plages de l’Atlantique. Pourtant, c’est une espèce protégée et les scientifiques tirent l’alarme depuis près de 30 ans. Les dauphins, accidentellement capturés par des engins de pêche industrielle, sont rejetés à l’eau, mutilés.
Avec ma collègue eurodéputée Caroline Roose, en tête de file sur ces sujets, nous continuerons à nous mobiliser pour que le gouvernement agisse enfin dans le bon sens.