Le rapport d’information d’Olivier Jacquin sur les mobilités dans les espaces peu denses met en valeur parmi la palette d’alternatives à la voiture le potentiel du vélo, du vélo classique, du vélo électrique mais aussi des innovations de type tricycles carénées en devenir.
Tandis que les véhicules particuliers représentaient en 2018 53% des émissions de GES des transports en France, il est urgent de déployer le Système Vélo que l’ensemble de nos concitoyens appellent de leurs vœux aujourd’hui.
Ces dernières années, et encore plus ces derniers mois, nous avons assisté à un développement fabuleux du vélo. Sa pratique a fortement augmenté dans les grandes villes et aussi dans les zones rurales. Malheureusement, sa part modale ne s’élève à ce jour qu’à 2,7%. Encore bien loin des trajectoires ambitieuses du Plan Vélo et de la Stratégie Nationale Bas Carbone, respectivement de 9% en 2024 et 12% en 2030.
Pour atteindre ces objectifs, et encourager la pratique du vélo, levier essentiel de lutte contre le réchauffement climatique, il est nécessaire d’accompagner cette dynamique par des moyens financiers conséquents. Bien que l’on salue les efforts réalisés ces dernières années, le niveau des investissements ne permettra pas d’atteindre ces objectifs. Les financements accordés par l’Etat aux collectivités territoriales pour le développement d’infrastructures vélo doivent augmenter.
Contrairement à une idée reçue, le vélo est à peu près autant utilisé dans les campagnes que dans les villes. Afin d’accompagner les territoires peu denses dans une transition vers une mobilité quotidienne plus active, il est indispensable d’intégrer des aménagements sécurisés de voirie, des possibilités de stationnement sécurisés, ou encore d’embarquer son vélo dans le train ou le bus pour des trajets multimodaux.
Assurer le report modal vers le vélo, c’est aussi répondre à un enjeu de santé publique pour les générations à venir, trop souvent oublié des politiques publiques.
La récente étude de L’ADEME évalue l’effort financier nécessaire pour atteindre l’objectif de 9% en 2024 à 4 ou 5 milliards d’euros par an. Or, le Fonds vélo qui alimente le Plan vélo est de 100 M€/an, depuis 2021. 100M€, c’est précisément ce que l’Eurométropole de Strasbourg compte investir en infrastructures cyclables !
Ma question est donc simple : Que compte faire le Gouvernement en termes de financements, rénovations et aménagements des voiries ? Quelles solutions pour créer de nouvelles dynamiques de report sur les mobilités actives ?